de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Sur un prélude de Bach by Maurane (with lyrics)

mardi 8 mai 2018

Sur un prélude de Bach by Maurane (with lyrics)

En hommage à Maurane disparue ce jour

bien trop tôt !

*****

8 commentaires:

Célestine ☆8 mai 2018 à 10:40
C'est une grande tristesse. Je l'aimais beaucoup, cette boule d'énergie-là !
Merci pour cette chanson, une de ses plus belles.
¸¸.•*¨*• ☆
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Maria-Lina8 mai 2018 à 12:48
Un magnifique hommage, nous l'aimions beaucoup ici aussi au Canada, que c'est triste... Bise, bonne journée dans la joie!
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Cloudy8 mai 2018 à 14:51
Je connaissais peu ses chansons, à l'exception de celle et son duo avec L. Fabian.
Mais je ressens une forme de tristesse aujourd'hui...
Jolie fin de journée :)
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Denise8 mai 2018 à 16:36
C'est avec tristesse que j'ai appris ce matin la nouvelle. Merci Den pour ce bel hommage. Cette chanson est merveilleuse.
Bisous
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Dédé8 mai 2018 à 19:28
Ah, cette belle chanson et ce Glenn Gould qui pianote. C'est une de mes chansons préférées de la belle Mauranne. Merci Den de nous la rappeler. Bises alpines.
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bizak8 mai 2018 à 23:23
Ravissant et sublime, voix divine, dans un jour triste, hélas. Merci Den pour cette chanson qui ouvre les cœurs. Bisous
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Marie15 mai 2018 à 14:57
Une chanson sublime que Maurane a offerte au monde!
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Den17 mai 2018 à 09:11
Merci les Âmi(e)s, Célestine, Maria-Lina, Cloudy, Denise, Dédé, Bizak, Marie pour vos mots.
Une voix velours, grave, qui donne toute sa profondeur.
Belle journée à chacune, chacun d'entre vous.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard