"Un paysage : ses cimes et ses ravins, ses roches et ses forêts,
ses brouillards montant des vallons et ses torrents ou bien des bras d'eau immenses, quelques îlots qu'on entrevoit vaguement, et des saules, sur la rive, laissant transparaître le passage du vent.
Comment ses paysages, eux qu'a tant peint en Chine le pinceau des Lettrés porteraient-ils en eux (...)
l'esprit de l'infini ?
ces troncs rugueux, mais ce sont là autant d'actualisation d'une énergie qui tantôt se densifie, se durcit,
s'opacifie ; et tantôt se dilue, se diffuse et devient expansive.
Cette matérialité n'est pas inerte, mais elle laisse apparaître la poussée qui la fait advenir.
Les moindres contrastes créent en eux de l'échange : ils tendent cette matérialité et la rendent active.
Que signifierait-on "l'esprit d'un paysage", dés lors qu'il ne s'agit
plus seulement, par projection d'une métaphorisation facile, comme
quand on en a pris l'habitude en Europe, de transposer dans les choses,
qui ne seraient que des "choses", l'état d'esprit d'un sujet, - lui seul
leur "prêtant" la vie ?
François Jullien
Cette étrange idée du Beau
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Belles photos qui me ramènent à nos montagnes et à nos arbres si précieux !
RépondreSupprimerBises Den
Du vert qui fait du bien à la chaleur ambiante...
SupprimerMerci ma chère Marine.
Bises aussi.
Le beau est partout pour qui sait ouvrir les yeux de son cœur...
RépondreSupprimerEn effet. Spectacle extraordinaire. Que la nature est belle !
Supprimermerci Marie de la poésie et des voyages.
Douce journée à toi.
Le beau massif des montagnes et le beau fragile des branches
RépondreSupprimerGrandeur et petitesse, qui compte cependant.
SupprimerLa montagne imposante. La belle branche aérienne du saule pleureur et son port retombant qui danse avec Eole !
Merci Robert.
Douceur et sérénité en ce jeudi.