"Sans la conscience, il n'y a rien.
La seule façon que nous avons de ressentir notre corps, et la présence
des montagnes, et la présence des êtres humains, des arbres et des
chiens, des étoiles et de la musique,
c'est par l'intermédiaires de nos expériences subjectives.
Vous agissez et vous bougez, vous voyez et vous entendez, vous aimez et vous détestez,
vous vous souvenez du passé, et vous imaginez le futur, mais, en fin de
compte, vous ne rencontrez le monde, dans toutes ses manifestations,
que par l'intermédiaire de la conscience.
Et quand la conscience cesse, le monde cesse aussi (...).
Vous aussi, vous hallucinez, chaque nuit, dans l'univers privé de votre tête.
Pendant le sommeil, vous vivez, des expériences intenses, parfois émotionnellement violentes,
même si vous ne vous souvenez pas de la plupart d'entre elles.
Vos yeux sont fermés, pourtant, le cerveau qui rêve construit sa propre réalité.
A l'exception des rares rêves lucides, vous ne pouvez pas, pendant que vous dormez,
faire la différence entre la conscience du rêve, et la conscience de l'état de veille.
Les rêves sont réels, tant qu'ils durent.
Ne peut-on en dire autant de la vie elle-même ?
De manière ironique, alors que dans votre esprit vous vivez vos rêves en actes, votre corps endormi
est, pour l'essentiel, paralysé.
Votre cerveau restreint les mouvements du corps, se protégeant ainsi des mouvements parfois violents
que vous exécutez en rêve.
Le cerveau, même quand il est coupé de la plupart de ses capacités à percevoir le monde extérieur
et à agir sur le monde extérieur, suffit pour produire cette chose magique, qu'est l'expérience consciente".
Christof Koch
Consciouness. Confessions of a romantic reductionist
(La conscience. Confessions d'un réductionniste romantique)
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(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 27 juillet 2013
"Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves" (5)
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Formidablement intéressant! Merci.
RépondreSupprimerD'ailleurs, j'i lu tous tes derniers articles ce matin! Pour ma part, en ce moment, je lis Invention de la solitude de Paul auster, et juste avant ligne de faille de Nancy Huston. dans les deux, il est question du rêve, du réel, de la mémoire. Différemment.
Bon dimanche à toi!
J'ai lu également "ligne de faille" de Nancy Huston au moment de sa parution... tu me donnes envie de le reprendre, car mes souvenirs demeurent un peu flous le concernant.... pas encore "invention de la solitude" de Paul Auster... dans quelques temps.. car j'en ai quelques uns sur ma tableau de chevet. En attente..
SupprimerMerci pour ta fidélité Anne.
Gros bisous.
table de chevet.... pardon ! tu auras corrigé....
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