de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Zak..... (8)

mardi 13 juillet 2021

Zak..... (8)

Papa, qu'est-ce que ça veut dire démocratique ? Qu'est-ce que c'est la démocratie ?

C'est un peu compliqué à expliquer... disons simplement qu'il s'agit d'un échange libre

entre des personnes afin de prendre des décisions.

Elle permet le débat des idées. ...

que l'application de ces décisions se fasse avec le plus de justice possible....

Papa, ça veut dire que c'est le peuple qui décide ?

Oui, c'est ce qui devrait se passer... le renforcement de la participation du citoyen...

On parle de démocratie sociale et économique quand on garantie au peuple des droits sociaux,

simplement, avec un droit au logement, au travail, à l'éducation....

Je crois que je comprends, un peu.

Mais moi, je suis un privilégié par rapport à certaines personnes, non ?

Oui mon fils....

Bonsoir, papa, je vais me coucher...merci pour ce que tu m'apprends.

J'aime quand tu m'expliques ces choses, même si pour moi c'est complexe, mais

ma tête essaie d'enregistrer plein de mots nouveaux, de belles idées...

Je te remercie.

Je t'aime mon papa.

***

Alors,

le doux papillon de la nuit a étalé ses longues ailes colorées

sur la joue de Zak, et ses rêves ont été exaucés....

Seul le deuxième objet le plus brillant du ciel après le soleil

a assisté au spectacle.

La lune.

Elle sait que la nuit sera douce et magique.

Den

*****

2 commentaires:

marine D24 juillet 2021 à 11:32
Nos anciens nous ont appris ces notions mais les idées souvent se télescopent, chacun veut dire fort son opinion, souvent sans réflexion, sans culture, je vois bien ici que ceux qui parlent de liberté et de démocratie confondent tout...
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard