de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: * Zak... (13)

mardi 27 juillet 2021

* Zak... (13)

L'hiver débutera en mai, progressivement, jusqu'en août, contrairement aux pays européens, avec une chaleur tempérée de 17° C, celle-ci permettra au corps d'effectuer une pause, de se reposer, de se retrouver...

Peut-être que mes parents m'autoriseront d' aller au fast-food, à la road-house, et on emportera

des sandwiches, des frites et des boissons pétillantes ou des jus d'oranges que l'on avalera à la hâte dans notre voiture, en bordure d'un parking. Les parents n'aiment pas trop cette nourriture reconstituée, pas bonne pour la santé, de qualité médiocre, non diététique, me disent-il... !

Pourtant les enfants autour de moi en demandent toujours ....

Puis on ira voir les boutiques destinées à la sorcellerie, boutiques du domaine des sangomas, les guérisseurs...

J'aime cette ambiance obscure, et quelque peu angoissante où on ne sait pas trop ce que l'on va découvrir aux détours des recoins, sous les tissus épais, poussiéreux ... des crânes de singes, des os de crocodiles, des épices et des herbes parfumées.

J'ai découvert ces endroits avec maman, la première fois, j'avais cinq ans, et je n'y reviens que rarement. Dommage !

Den

*****

2 commentaires:

marine D28 juillet 2021 à 13:23
Je trouve dommage que l'on habitue les enfants à aimer les nourritures et boissons frelatées, c'est ainsi et puis pas terrible pour la santé
Ah les girafes comme j'aimerais les voir dans leur milieu naturel, en Afrique !
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard